Amateurs de poésie...

Je crée ce topic pour parler un peu poésie. Mettez les poèmes que vous aimez, ceux que vous écrivez, ou parlez des poètes qui vous plaisent.

Je commence. J'aime beaucoup Guillaume Apollinaire. Ce poète est une des figures marquantes de l'Esprit nouveau et notamment du vers libre, et notamment de la suppression de la ponctuation.

Voici un de ses poèmes que je préfère :

"Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure"

Publié en 1912 (ouh là ! C'est vieux !!!)

hou la tres bon coin
y a des amateur parmi nous ..

je ne suis pas poete ,je m'y connai pas trop ,
mais parfois mon coeur ecrit tout seul ses mots..

Un petit extrait du joli "Si tu savais" de Robert Desnos


"...Loin de moi, une étoile filante choit dans la bouteille nocturne du poète. Il met vivement le bouchon et dès lors il guette l'étoile enclose dans le verre, il guette les constellations qui naissent sur les parois..."

J'en ai parsemé sur mon site... rarement optimistes, voire pas du tout... Un exemple :

Les réverbères éclairent des rues vides
Où traînent peut-être des chats et des désoeuvrés
Dans le silence humain et le bruit motorisé
Et le noir où poussent tant d’idées morbides.

L’être humain solitaire et morose
Rêve en vain à d’autres avant-nuits
L’hiver, il écoute tomber la pluie
En allumant son Minitel rose.

Ses voisins ne l’ennuieront pas cette nuit
Pour une fois, la fête n’est pas chez eux
Sa solitude s’aggrave avec le bruit
Celui qu'affectionnent tant les gens heureux.

"je m'immice dans ton etre, et te condamne a jamai.
d'etre ton seul est unique réve ,ton doux souhait.
Songe a ce moment,qui t'enivre de douceur.
au contacte charnel qui lie nos coeur.
pénetre dans ma chaire.
comme la lame d'un couteaux.
caresse de tes levre.
la fraicheur de ma peaux."


et c'est de moi

trop bien ce topic
qui sait je viendrais peut-être y glisser quelque chose

Bravo à toi Matt ainsi qu'à Franck ! Très beaux poèmes...

Tous les vers sont les bienvenus (sauf les solitaires bien sûr...).

Eric_Le_R a écrit:

Bravo à toi Matt ainsi qu'à Franck ! Très beaux poèmes...

merci

Franck

hey eric, pas un de toi?

Dommage, je n'ai plus les acrostiches que j'avais fait pour notre chère administratrice...

Leitha... Euhhhh

Je n'ai jamais su écrire de la poésie... du vers libre, mais dans des textes romancés... Un peu comme Jacques Reda dans L'herbe des Talus...

J'en suis incapable.

ouiiiiiiiiin

Mais t'inkiet...

Je vais le mettre ce texte mi-poème, mi-roman...

Mais dans le post "vos écrits" !

"avec toi aimer est un verbe que je conjugue a tout les temps
mon present c'est toi,
l'avenir c'est nous,
moi avec toi
,sous ton toit bientot
nous seron 3"

(mini disgression, de 2 minutes, tu n'es po sur msn zeric?)

Je ne sais même plus ce qui me fait rêver
Peut-être une balle perdue, ou un accident de tramway
Le rêve n’est qu’une forme dérivée de l’espérance
L’inutile refuge de ceux qui n’ont plus aucune chance.

Je repense parfois à ces temps si lointains
Où la misanthropie me laissait encore tranquille
Dans un élan et une quasi-béatitude imbéciles
J’étais prêt à aimer tous les êtres humains...

Trop "Houellebecquien" pour moi Franck

dragibus a écrit:

Trop "Houellebecquien" pour moi Franck

Je ne sais pas faire autre chose en vers... trop marqué psychologiquement pour donner dans les fleurs et les petits oiseaux...

Il y a bien un espace entre la balle perdue et les ptits oiseaux tout de même...

J’erre parfois dans ces rues qu’on appelle commerçantes
Où l’on passe des musiques douces qui ne me concernent pas
J’y vois des gens attroupés devant des vitrines alléchantes
Mon portefeuille est vide ; inconsciemment, je presse le pas

On juge souvent les villes à la longueur de ces rues
On dit que le bonheur y est directement proportionnel
Entrez donc, cher client, vous n’avez pas tous vu
L’opulence est partout, jusque dans les poubelles

Dans les vitrines, les mannequins en plastique
Défient les victimes de la mode anorexique
Les couturiers ont des défaillances subites
Dès qu’il faut compter au-delà de trente-huit.

Je t'offre ce corps presque mort
Decomposé par la haine et les remords
J'ai si mal je me tord de douleurs
Causé par cette souffrance interieure

Des morceaux de chair commencent à se detacher
N'en veux tu pas un morceau ?
Goutte donc a ce delicieux mets,
Que tu as cuisiné depuis temps d'années
Tu ne me semble pas rassasié
Viens ! Viens donc goutter !

Regarde toi !
tu n'en veux meme pas !!
Tu te contente de regarder
ton oeuvre achevée
Es tu satisfais ?

Les cheveux gris arrivent plus vite qu’on ne le pense
Comme les objets, certains s’usent plus vite
Le temps est souvent pire que les termites
Il n’est jamais trop tôt pour la déchéance

Du placenta au caveau, la vitesse est variable
La jeunesse renâcle, elle veut sauver sa place
Les mythes la pressent et la rendent coupable
De manquer d’artifices pour sauver la face

Ravaler sa façade pour l’apparence
Mais garder en soi sa décadence
La jeunesse est un concept élastique
Corrompu par la chirurgie plastique.

Que m'importe que tu sois sage ?
Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage ;
L'orage rajeunit les fleurs.

Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé ;
Quand ton coeur dans l'horreur se noie ;
Quand sur ton présent se déploie
Le nuage affreux du passé.

Je t'aime quand ton grand oeil verse
Une eau chaude comme le sang ;
Quand, malgré ma main qui te berce,
Ton angoisse, trop lourde, perce
Comme un râle d'agonisant.

J'aspire, volupté divine !
Hymne profond, délicieux !
Tous les sanglots de ta poitrine,
Et crois que ton coeur s'illumine
Des perles que versent tes yeux !